Paru dans Le Tambour de Grand-Couronne - 31/08/2018


En mai 1968, Grand-Couronne comptait deux usines importantes, la PEC et Chapelle-Darblay qui employaient plusieurs centaines d’ouvriers, employés et cadres dont beaucoup habitaient la commune. D’autres, nombreux, travaillaient à la Shell, ou chez Renault à Cléon
. Dans ces entreprises, la manifestation contre la répression du mouvement étudiant, et la grève du 13 mai sont massivement suivies. Puis, c’est l’arrêt de la production et l’occupation par les travailleurs en grève. Même l’usine Coupatan, récemment installée, cesse son activité. Les employés des services publics, les employés communaux et les enseignants se mettent en grève à leur tour.
Il faut gérer cette situation exceptionnelle : dans les usines, on veille à la sécurité des installations et à l’entretien des machines, dans la commune, il faut organiser l’approvisionnement, encadrer les enfants. La municipalité ouvre les cantines avec l’aide des employés grévistes et des centres aérés qu’animent de jeunes bénévoles. Des volontaires proposent des loisirs et des activités culturelles.
. On peut dire que la presque totalité des familles couronnaises sont impliquées ou du moins concernées par ce mouvement qui se déroule sans violences spectaculaires, mais dans un grand élan de solidarité.
La Société d’Histoire a entrepris de montrer comment les événements qui ont profondément marqué le pays, il y a cinquante ans, se sont déroulés à Grand-Couronne. Une brochure a éditée qui sera présentée au public :
Mardi 11 septembre 2018
A 18 heures
A la médiathèque Boris Vian
En raison d’un tirage limité, nous conseillons aux personnes intéressées, qui ne pourraient venir le 11 septembre, de réserver leur exemplaire auprès de la Société d’Histoire.
Un observatoire à Grand-Couronne ? Il est probable que peu de Couronnais en ont entendu parler et si la maison qui l'abritait existe toujours, il y a bien longtemps que les équipements ont disparu. En fait, depuis la mort de son propriétaire, Gustave Caille, il y eut exactement cent ans le 10 décembre 2017. Le personnage, un original au franc parler, mérite que l'on s'y arrête. Érudit local, "modeste savant", il se revendiquait lui-même astronome et poète, aimait à se présenter comme philosophe et fut incontestablement reconnu pour ses observations scientifiques comme naturaliste, météorologue et préhistorien. Ajoutons à cela une curiosité quasi sociologique qui en fit un chroniqueur intéressant de la vie couronnaise de l'époque. Il était né le 16 avril 1841 aux Essarts, avant le rattachement de ce hameau à Grand-Couronne en 1844. Fils de boulanger, il préféra toutefois au pétrin familial l'appel risqué de sa vocation de naturaliste. La suite lui donna raison puisqu'il réussit, en effet, à entrer au Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris, une institution scientifique de premier plan, et qu'il y resta toute sa carrière. À l'âge de la retraite, "comme l'oiseau voyageur, il revient au pays natal, vieilli, mais encore vaillant et toujours animé du même zèle pour l'étude de la nature", écrivait le journal L'Elbeuvien en 1917. À Grand-Couronne, il continua donc ses observations quotidiennes de la faune et de la flore, y ajoutant d'autres activités scientifiques comme la préhistoire, l'astronomie et la météorologie. L'âme un peu poète, il aimait adresser à ses relations, au dos d'une carte postale représentant l'observatoire, quelques vers, à l’occasion des voeux de nouvel an, d’une fête de famille ou d'un évènement de la vie locale.
La Société d’Histoire s’est attelée à l’écriture d’une biographie de Gustave Caille qui permettra aux curieux d’en savoir un peu plus sur ce Couronnais peu banal.
Olivier Douard
La Société d'Histoire et Olivier Douard, qui travaille actuellement sur une biographie de l'astronome, recherchent les nombreux messages envoyés par G. Caille à ses diverses relations
et seraient reconnaissants à toute personne qui en posséderait et accepterait de nous les communiquer. Vous pouvez les envoyer par courriel (stehistoire.grandcouronne@orange.fr) en scannant les deux faces.
1906 Uranie à l'observatoire du Coki à grand couronne
Recherche en cours sur
Gustave Caille, l'astronome du Coki
La Société d'Histoire est en train de travailler sur la vie d'un couronnais peu connu, Gustave Caille. Avant 1917, année de sa mort, il était naturaliste, météorologue, astronome... et poète (voir les pages qui lui sont consacrées dans le livre de la Société d'Histoire intitulé Le frais et charmant village de Grand-Couronne).
Si vous possédez des documents concernant Gustave Caille, et particulièrement des cartes postales avec des poèmes de lui, des articles de journaux ou des photos, vous pouvez :
- les déposer ou les faire parvenir à la Société d'Histoire qui les scannera et vous rendra les originaux ;
- ou, si vous avez de quoi les scanner, envoyer les copies directement à
Pour toute question, vous pouvez contacter
La Société d’Histoire de Grand-Couronne recherche des photos qui auraient été prises lors des fêtes concernant la célébration du bicentenaire de la Révolution en 1989.
Par exemple :
La mairie aux couleurs de la Révolution et au moment de l’inauguration de la devise Liberté Egalité Fraternité.
Les rassemblements qui ont eu lieu à l’occasion de cet événement : le concert de l’école de musique, le concours à la bibliothèque, les enfants en costumes, avec le bonnet phrygien, ou toutes photos liées à ces manifestations aux alentours de janvier, février, mars 1989.
Toutes les photos seront scannées et rendues à leur propriétaire.
La permanence à lieu tous les vendredis de 14h30 à 18h00 Espace Daniel Carmon 36 place Aimé Césaire 76530
Adresse et permanence (le vendredi après midi) de la société :
espace Daniel Carmon, Place Aimé Césaire (ancienne maison Noblet près de l'Avant-Scène) tel. 02 35 69 37 85
stehistoire.grandcouronne@orange.fr
Président-fondateur
René LEFEBVRE
Présidente
Thérèse BOULANGER
5, allée Jacques Villon
76530 GRAND-COURONNE
tél : 02 35 67 73 45
e-mail : abelboulanger@orange.fr
Secrétaire
Liliane POTEL
16, rue Amédée Lefebvre
76530 GRAND-COURONNE
tél : 02 35 67 75 83
Trésorerie
Christian STEPHAN
8, rue Édouard Branly
tél : 06 80 62 14 86
e-mail : cm.stephan@bbox.fr
Création de la société d'histoire de Grand-Couronne
Le 24 janvier 1991, huit personnes se réunissent chez Gérard Gillard et Françoise Morise, avenue Jean Jaurès
pour parler de l’éventuelle constitution d’une société locale spécialisée dans les recherches historiques. En effet on déplore alors la quasi-inexistence d’études sur la ville et son passé, mises
à part des articles de Charles Schneider sur les vestiges antiques et sur les seigneurs de Grand-Couronne et, plus anciens, les travaux inachevés d’Édmond Laporte à la fin du XIXe
siècle. Les participants à la réunion souhaitent mettre fin à cette situation dans une ville qui, depuis une trentaine d’années, connaît un grand essor culturel.
Le 22 avril 1991, a lieu la réunion constitutive de la SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DE GRAND-COURONNE dont le premier bureau est élu. René Lefebvre en est le président et André Guérard le vice-président. On y décide l’adhésion immédiate au Cercle culturel communal et le lancement des premières recherches sur l’église Saint-Martin et la deuxième guerre mondiale. Cette réunion s’est tenue en présence de Daniel Fauvel, président de la Société Libre d’Émulation. Charles Schneider, membre de l’Académie de Rouen, accepte la présidence d’honneur. La société compte dix adhérents à l’origine.
Les buts de l’association
Ses moyens d’action
Le 22 janvier 1993, à l’assemblée générale, l’effectif était passé de 10 à 20 membres .
La première publication a eu lieu en décembre 1993. Il s’agit de l’Histoire des églises de Grand-Couronne dont le tirage, à 500 exemplaires est rapidement épuisé, 400 volumes ayant été vendus par souscription.
La première exposition, à l’Orangerie, prend place du 10 au 22 mai 1994. Elle s’intitule Rues et quartiers de Grand-Couronne hier et aujourd’hui. Elle attire 550 personnes. Elle sera suivie, du 14 au 27 novembre de la même année, de La tragédie et l’espoir. La deuxième guerre mondiale à Grand-Couronne qui reçoit 1 100 visiteurs dont 250 élèves.
L’activité était définitivement lancée. Le nombre des adhérents oscille chaque année entre 25 et 30. Y ont leur place aussi bien des professeurs de l’histoire (enseignants, archéologues) que des passionnés de leur ville, qui y apportent leurs compétences et leur disponibilités pour des tâches diverses : collecte des témoignages, recherche de documents et leur classement, saisies informatiques, mise en ordre des différends fonds, etc.
La Société d’Histoire de Grand-Couronne travaille en étroite liaison avec les services du patrimoine, des archives de la commune ainsi qu’avec la bibliothèque Boris Vian . Elle s’intéresse aussi à ce qui se passe à l’extérieur, entretient, par exemple, des correspondances avec des chercheurs alsaciens, espagnols, avec le musée de la dentelle de Calais. Elle apporte son soutien à l’association Panorama de Bonsecours dans sa défense du site de la Côte Sainte-Catherine.
Depuis l’été 1995 la ville a mis à sa disposition des locaux dans la Maison Anquetin, 23 rue Jean Jaurès, où se tient tous les vendredis après-midi une permanence assurée par des membres disponibles.
La Société se consacre toujours à la recherche et à l’enrichissement de documents divers qu’elle étudie, reproduit avec l’autorisation du prêteur à qui l’original est restitué. Aucun document n’est négligeable, même s’il ne semble pas présenter un grand intérêt :
Les ressources de la Société proviennent des cotisations et dons de ses membres, d’une subvention municipale annuelle, du produit de la vente de ses publications dont quelques unes peuvent recevoir des aides de collectivités territoriales.
Il paraît presque inutile de préciser que les plus solides liens de confiance, de solidarité, d’amitié soudent les membres de l’association qui n’oublient pas , de temps en temps, d’organiser des réunions internes empreintes de convivialité, autour d’un bon repas ou du traditionnel verre de l’amitié. Chacun, Couronnais ou non, peut bénéficier de cette atmosphère en adhérant à la Société d’Histoire pour une modique cotisation.
Pour adhérer à la société d'histoire, vous pouvez écrire à l'adresse ci-dessous :
Société d'histoire de Grand-Couronne
espace Daniel Carmon, Place Aimé Césaire (ancienne maison Noblet près de l'Avant-Scène) tel. 02 35 69 37 85
Les cotisations 2011 sont de :
membre : 16 euros
membre étudiant ; 10 euros